mardi 2 février 2010

14 Le cheminement de l’œuvre

« L’homme qui cherche le vrai est seul devant lui-même, comme le noyau dans la chair du fruit » dit un texte initiatique Égyptien. C’est un cheminement solitaire qui permet de faire la quête de cette quintessence de l’expérience vécue par l’humanité lors de son long, très long passé. Ainsi, l’esprit du créateur qui m’habite, prend conscience d’une vérité transcendante, que cachent les apparences du monde, vérité qui postule que l’initié est le témoin conscient du déroulement du Verbe. Cette parole agissante qui provient du silence intérieur est capable de transformer l’homme qui l’écoute. La plus belle symphonie exécutée devant les sourds prend ici tout son sens, voire sa réalité. La véritable sagesse découle de la compréhension de l’unité fondamentale de l’univers. La matière peut s’évaporer en lumière et la lumière se condenser en matière, tel est le fait qu’admet la science contemporaine.
La recherche de cette vérité transcendante détermine un véritable parcours initiatique. C’est la quête de l’énergie qui porte en elle une dynamique de la création, le rythme vibratoire permettant d’appréhender la loi qui confère à chaque chose sa spécificité. La connaissance de la loi du rythme fait l’objet de mon initiation aux mystères de la création, et des énergies pour l’accomplir. Pouvoir localiser, concentrer et guider ses énergies, permettrait de promouvoir l’acte créateur. Cette possibilité constitue l’acte magique de toute création, du pouvoir créateur non manifesté. L’esprit régénéré de l’homme apte à les produire, en se dévoilant découvre les mystères de l’existence humaine.
Le rythme est l’émanation du verbe, du Logos en tant que manifestation du mouvement de la vie, de la logique immanente de l’être humain: la source de toute pensée.
Pourquoi faire un cheminement initiatique sur les traces du serpent mythique de la création, si ce n’est pour retrouver les traces de l’arc-en-ciel afin de rendre accessible au sens commun cette totalité vivante de la culture vodou, en prenant le risque de l’exposer à la lumière ?
C’est l’occasion de se faire une idée de ce que j’appelle « le parcours de création », ce cheminement qui donne l’accès à la découverte du temple : la terre des hommes. L’initié arrivé au seuil des labeurs, se trouve face à face aux marches qui lui donnent l’accès à l’univers des symboles : le soleil et son miroir spéculaire la lune. Les marches sont devant nous, il nous faut oser les monter pour transfigurer « l’enclave sidérale, transformer en éclats inhabituels le monde dans lequel nous vivons. »
L’acte inaugurateur de cette transformation est celui de l’initiation à l’œuvre de la création.
Le désir qui m’anime aujourd’hui, est celui de partager ces essences magiques, de transmettre cette forme de pensée et de donner du sens à ce que j’ai vécu en matière d’art africain en terme de secret des lois vibratoires universelles. Avec suffisamment de prise de distance, il me semble indispensable de vous livrer en pâture le contexte culturel qui est la source de toutes mes inspirations.

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