mardi 2 février 2010

19 Conscience

Le ternaire universel
Le mode ternaire au contraire de la dualité possède la stabilité pour se fixer sur un plan spatial ou temporel. Il comporte une structure interne (thèse, antithèse, synthèse, ou présent, passé, avenir) qui confère au troisième terme la valeur d’un aboutissement, d’un objet ou d’un médiateur. Le ternaire représente donc dans l’évolution de la pensée humaine, la phase qui succède à la notion simple de l’attaque et de la défense. Il y ajoute la notion de temps et correspond à la découverte de la fatalité.
La pensée juste, la volonté délibérée et l’action juste permettent de gouverner l’ensemble de notre individualité. L’action juste est une voie initiatique puisque la maturité est liée à l’action juste, découlant d’une pensée juste poursuivie en mode d’inspiration, sans qu’il y ait de la part du promoteur de l’action, désir d’influence. C’est de l’éthique qu’il est question. Celui qui agit de la sorte prend conscience du rôle et de la responsabilité, qu’il accepte d’assumer.

Conscience
Huile sur toile – 1985 – Haut. 84 cm x larg. 60 cm
©ADAGP/THOMAS KOUNDE

Etre intérieurement silencieux pour discerner les problèmes, les anxiétés, les craintes, les espoirs ou les sentiments de ceux qui nous entourent, est une tâche ardue. Comprendre son interlocuteur, qui peut être un individu, une foule ou un objet, n’est pas à la portée de tous. Il s’agit ici de la communication qui s’établit entre le créateur et son objet de création : quand il s’agit d’un être, c’est une transmission de savoir ou de savoir-faire. Quand il s’agit d’un outil, c’est la forme qu’il doit prendre pour servir d’intermédiaire entre l’homme et la nature naturante. Dans la tradition vodou, ce qui caractérise l’objet c’est son utilité et sa fonction. L’objet rituel peut être aussi un outil de transmission de savoir (totem, masque...)
La Conscience est une icône, une représentation mythique de l’image de la divinité. C’est l’unité dans la dualité, la déesse du milieu des choses, de l’homme. Une convergence des forces du ciel et de la terre, de la matière et de l’esprit, capable de se construire et de se détruire, mais condamnées à s’entendre sous peine de se disloquer.
La nature est constituée de forces qui sont capables de se détruire mutuellement (l’eau et le feu par exemple), mais qui s’associent et se tiennent mutuellement en respect.
L’homme, s’il le souhaite, peut être le médiateur entre le ciel et la terre, entre l’esprit et la matière. Il lui faut simplement cultiver la sensibilité et l’intuition. Un sentiment instinctif qui vient l’habiter lorsqu’il se découvre en rapport direct et immédiat avec la vérité, sans l'aide du raisonnement.


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