Le particularisme du travail de la mémoire dans la civilisation orale, c’est d’abord l’introduction de la musique comme support d’encodage des informations et ensuite le principe de catégorisation qui favorise la mémorisation de toutes les informations qui nous parviennent de notre milieu naturel.
Comment une communauté d’esprit plongée dans l’oralité s’arrange pour transmettre la tradition, les savoirs et les savoir-faire ?
La réponse se trouve dans un certain nombre de mise à l’épreuve permettant de tester l’attitude de vigilance chez l’enfant, sa capacité d’éveil et de concentration. La charge mentale et affective de l’activité de catégorisation des éléments culturels à mémoriser par l’enfant griot est considérable. C’est la raison pour laquelle le choix de l’enfant est d’autant plus délicat que ce dernier a besoin de faire la preuve de la vivacité de son esprit. Il doit bénéficier de surcroît d’une sensibilité aigue aux vibrations phoniques.
Quand certaines aptitudes sont prépondérantes dès la naissance chez l’enfant, ce dernier est choisi délibérément par sa communauté pour être la mémoire qui va servir de réceptacle à l’histoire, celui là même à qui, on fera appel, pour le rappel des faits historiques similaires ainsi que les meilleures solutions qui ont eu raison de certaines situations.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire