Cette représentation est tirée de l’histoire d’un jeune homme qui avait du mal à dormir la nuit et qui profitait de son insomnie pour se livrer à des promenades nocturnes. Un jour, alors qu’il tournait en rond dans la cour de sa maison d’enfance dans la nuit profonde, il sentit quelque chose sous son pied. Pris de panique il cria et réveilla son père qui le pria d’aller se coucher. Le lendemain matin l’un de ses frères, en nettoyant la cour retrouva, un serpent mort qui avait la tête écrasé.
Cette nuit là Thomas avait piétiné la tête d’un serpent. Guidé par son instinct, il avait posé son pied droit sur la tête du serpent. Il n’y voyait rien. Dans la nuit profonde, il était donc comme un aveugle. Cet épisode a fait l’objet de plusieurs extrapolations. Au moment de passer à une mise en image, ce n’est plus l’instinct qui est sollicité, mais la perception du danger, la peur intense face au sentiment d’un danger imminent. Voici donc l’histoire du serpent et la peur adamique qui en découle : l’Angoisse.
Un pied surprend deux serpents en pleine conversation amoureuse et son porteur se demande : quelle est l’issue possible ?
Vibration Ondulatoire
Celui qui a peur est à la fois un reptile et un félin
Huile sur toile – 2008 – Haut. 81 cm x larg. 65 cm
©ADAGP/THOMAS KOUNDE
Le porteur du pied doit prendre une décision, il pèse le pour et le contre. Poser ou ne pas poser le pied ! Que puis-je faire ? Vaillance absurde ! Piétiner une tête de serpent, se faire mordre par la seconde ou prendre la fuite… Une Boule dans la gorge, palpitation, accélération de la respiration et du rythme cardiaque. Pris de panique devant un danger réel ou imaginaire, l’homme est la proie d’une vibration ondulatoire : la peur intense face au sentiment d’un danger imminent. C’est de manière métaphorique que le questionnement métaphysique utilise l’angoisse, ou simplement l’inquiétude métaphysique face à l’existence.
L’angoisse est précisément l’expérience naissant de l’inadéquation entre les questions que chaque individu se pose au monde, quant à sa propre origine et à sa destinée, et les réponses que ce même monde peut donner. A travers elle, tous les repères définis par le savoir n’apparaissent que comme de dérisoires conceptions résiduelles de la dimension de l’habitation. Si bien que, dans l’angoisse, ce n’est pas tellement nous qui questionnons le monde que nous-mêmes qui nous trouvons mis en question. L’anxiété normale est une réponse émotionnelle d’arrêt et d’éveil devant une situation incongrue. Sa fonction adaptative est évidente.
En définitive, l’énergie est ambivalente, c’est à dire partagée entre deux volontés contradictoires, une dimension à la fois agissante et l’autre paralysante et fusionnelle nous empêche d'agir.
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